" La conversion c'est la rencontre de quelqu'un " " DIEU se dit comme IL se donne " La sainteté ne consiste pas à se passer le plus tôt possible de la Miséricorde, mais à s'y plonger de plus en plus !… André Manaranche

Sauf de rares exceptions, la vie spirituelle prend naissance dans un événement qu'on appelle " la conversion " Peu importe son contenu précis, elle est occasion suggestive, choc suivi du passage d'un état à l'autre. Comme une lumière révélatrice des ombres, elle dévoile d'un seul coup l'insuffisance du temps présent inconsistant et oriente vers les portes ouvertes d'un monde nouveau. Cette amorce d'une promesse toute virginale entraîne des retournements décisifs et comporte l'engagement joyeux de tout notre être. Même ceux qui héritent de la foi dès leur enfance, passent tôt ou tard par sa découverte consciente, par une appropriation toute personnelle et bouleversante.
Une lecture, une rencontre, une réflexion font jaillir une brusque et grande lumière. A sa clarté tout s'ordonne.
Paul Evdokimov

" DIEU vit tout ce qu'IL avait fait. Voilà c'était très bon "
Et l'élan de la chair et son émoi, et le désir, et le plaisir sont des dons de DIEU, une " Bénédiction "
(Mgr J. Julien dans son livre Demain la famille.)

Il y a un amour caché au fond de notre nature et qui appelle l'union de l'homme et de la femme. Que faut-il que tu dises à ta femme ? Dis-lui avec beaucoup de douceur :

" Je t'ai choisie, je t'aime et te préfère à ma propre vie. L'existence présente n'est rien ; aussi mes prières, mes recommandations et toutes mes actions, je les fais pour qu'il nous soit donné de passer cette vie de manière à être réunis dans la vie future sans plus aucune crainte (de séparation) Le temps que nous vivons est court et fragile. S'il nous est donné de plaire à DIEU durant cette vie, nous serons éternellement avec le CHRIST et l'un avec l'autre dans un bonheur sans limites. Ton amour me ravit plus que tout et je ne connaîtrais pas de malheur plus insupportable que d'être séparé de toi. Quand je devrais tout perdre et devenir plus pauvre qu'un mendiant, encourir les derniers périls, et endurer n'importe quoi, tout me sera supportable tant que ton affection pour moi demeure. Ce n'est qu'en comptant sur cet amour que je désire des enfants.

Préfère-la à tous les amis et même aux enfants qu'elle t'a donnés ; et ceux-ci soient aimés de toi à cause d'elle.
S. Jean Chrysostome

Le P.R COLLAS de Paris nous dit sa " vision du purgatoire :
Quand un homme a achevé de se construire, et que son enveloppe corporelle aspira au repos, intervient le phénomène que l'on appelle la mort . Par delà ce que voient les parents et les amis, peut-on savoir ce qui se passe alors ?
Sans doute, si l'on pousse à fond la logique de la tendresse dont la parabole de l'enfant prodigue nous a ouvert la perspective : le vivant se retrouve debout face au PERE vers qui toute sa vie l'a mené, même lorsqu'il ne le savait pas.
Soyons simple : que faites-vous lorsque vous vous trouvez devant quelqu'un qui vous aime et que vous aimez follement ? Vous vous jetez dans ses bras, et d'autant plus joyeusement, si lui-même le premier, vous " couvre de baisers ".
Or voilà que pour la première fois de votre existence, vous vous trouvez joue contre joue, avec la Tendresse. A la fois vous vous sentez fou de joie parce que cette fois vous y êtes ; et aussi douloureux, parce que vous vous souvenez de l'avoir parfois mal aimé. Joie et souffrance. Souffrance, non pas parce que vous ne voyez pas DIEU, mais justement parce que vous LE voyez, et que voir l'Amour que l'on n'a pas assez aimé, cela doit faire terriblement mal. Seulement le baiser continue. Et peu à peu, la certitude l'emporte, brûle le souvenir et il ne reste plus que la douceur.
Le purgatoire, non pas une punition, mais une souffrance de l'Amour, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que la tendresse.